Ce sont donc des lieux à entretenir et à préserver dans leur beauté originelle. C’est justement de cette beauté lumineuse, redécouverte après un immense chantier de restauration et de la peur des restaurateurs de la voir retourner dans l’ombre de la saleté, dont il est question dans le très intéressant article de Mme Féron et MM. Fanthomme et Pelletier paru dans le numéro du 16 au 22 août 2012 de Paris Match, sous le titre « Chartres, retour à la flamboyance ».
Le chantier de la cathédrale de Chartres, commencé en 2009 a représenté un budget de plus de 15 millions d’euros et a eu pour but de restaurer le décor originel intact à 80% datant du XIII-ème siècle. L’édifice, miraculeusement épargné par les aléas de l’Histoire, avait réussi à tout conserver de ses vitraux mondialement connus pour leur fameux bleu, jusqu’au badigeon composé d’un enduit jaune ocre avec de faux joints blancs peints à la chaux, mais tout ceci était dénaturé par une couche séculaire composée de poussière et fumée pouvant atteindre jusqu’à 1 cm sur les murs. Cependant, les travaux spectaculaires menés n’auront que des résultats temporaires si l’on ne change pas certaines habitudes.
« Si l’on ne fait rien, dans moins d’un demi-siècle, ce sera noir de nouveau… »
prévient M. Clavel, architecte en chef